Le Varan de Voyage : quels effets spéciaux pour faire illusion et rendre la machine vivante ?
Des machines plus vraies que nature... Les mouvements, les visages et les regards, mais aussi de l’eau, du feu, et quelques coups de langue… Ce sont quelques-uns des ingrédients qui rendent vivants le Dragon de Calais, le Varan de Voyage ou encore Lilith, la Gardienne des Ténèbres.
Quels sont les secrets techniques qui font illusion chez le Varan de Voyage ? C’est l’enquête de Sébastien Foissel :
« Le varan pérenti, qui vit en Australie, arbore des écailles aux couleurs beige sable et des motifs plus ou moins foncés, que l’on retrouve sur le Varan de Voyage. Sa tête exprime toutes les émotions.
Les yeux d’abord : très réalistes, avec des pupilles rectilignes verticales et, comme chez les reptiles, une double paupière qui lui permet de nager sous l’eau.
Et puis sa gueule, d’où surgit une langue rose bifide, à deux fourches. Plus vraie que nature, particulièrement agile, elle est en silicone et mesure plus de 80 cm de long.
Le Varan de Voyage peut cracher de l’eau. Il produit aussi de la fumée, qui s’échappe par deux petits orifices sur les côtés, faisant office d’oreilles.
Son cou, composé de plusieurs segments, permet de fluidifier le mouvement. Coline Féral est docteure en robotique à La Machine. Elle a passé des heures à programmer des lignes de code informatique :
Et puis sa démarche est essentielle. En dessous de 2 km/h, les pattes suivent le sol à la même vitesse. Au-delà, leur mouvement se ralentit, ce qui donne un côté épique et presque magique à la marche de l’animal, explique La Machine.
Toute la technique est bien sûr dissimulée sous la carcasse de bois et de métal , un peu comme les artères et le cœur chez les animaux. François Delarozière, le directeur de La Machine :
Enfin, comme au cinéma, l’illusion fonctionne aussi grâce aux effets sonores et à la musique. »
