Dermatose nodulaire contagieuse : plus de 1 300 contrôles de transports de bovins en Hauts-de-France
Face au risque sanitaire lié à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), l’État renforce sa vigilance dans les Hauts-de-France. Depuis plusieurs semaines, policiers et gendarmes multiplient les contrôles routiers des véhicules susceptibles de transporter des bovins. Objectif : empêcher l’introduction de la maladie dans une région jusqu’ici épargnée.
Une maladie absente des Hauts-de-France, mais sous haute surveillance
Détectée pour la première fois en France en juin 2025 en Savoie, la dermatose nodulaire contagieuse est une maladie virale qui touche exclusivement les bovins. Transmise principalement par des insectes piqueurs comme les mouches ou les taons, elle provoque de lourdes pertes économiques dans les élevages. En revanche, elle ne présente aucun danger pour l’homme ni pour les autres espèces animales.
À l’échelle nationale, plus d’une centaine de foyers ont été recensés depuis l’été, entraînant la mise en place de plusieurs zones réglementées. À ce stade, aucun cas n’a été détecté dans les Hauts-de-France, mais les autorités entendent bien préserver ce statu quo.
1 304 contrôles déjà réalisés sur les routes régionales
Sous l’autorité du préfet de zone de défense et de sécurité Nord, une stratégie de contrôles renforcés des transports de bovins a été déployée. Ces opérations visent à vérifier que les animaux transportés ne proviennent pas de communes situées en zone réglementée, où les déplacements de bovins sont strictement interdits sauf dérogation sanitaire.
Au total, 1 304 contrôles ont déjà été menés dans l’ensemble des Hauts-de-France, mobilisant des centaines de policiers et de gendarmes. Une mobilisation appelée à durer, les autorités ayant donné consigne d’intensifier encore ces contrôles au regard de la situation sanitaire nationale.
Prévenir plutôt que guérir
Les services de l’État rappellent que les transports illégaux ou non contrôlés d’animaux constituent l’un des principaux vecteurs de diffusion de la maladie vers des territoires jusque-là indemnes. La maîtrise des flux de bovins est donc considérée comme un levier essentiel pour protéger les exploitations agricoles.
Le préfet de région a tenu à saluer l’engagement des forces de l’ordre et à adresser un message de soutien aux éleveurs, directement concernés par cette menace sanitaire. L’enjeu est clair : empêcher la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse et préserver l’élevage en Hauts-de-France.
