Sentiment de deuil sur le site de MyDesseilles après le jugement du tribunal de commerce de Boulogne
Nous sommes retournés mercredi matin sur le site de MyDesseilles dans la zone Marcel Doret à Calais, deux jours après la validation du plan de cession du dentellier au groupe de Pascal Cochez.
Priscilla Vandeville a rencontré les quelques salariés encore présents. Reportage.
On se croirait sur le site d’une usine abandonnée. Des croix ont été plantées de part et d’autre de l’allée avec ces inscriptions Desseilles, 1947-2019. A l’intérieur, toutes les machines sont à l’arrêt. Dans le couloir nous croisons Renato Fragoli, le secrétaire CDFT du comité d’entreprise a les traits tirés…
Dans le bureau du fond, des salariés discutent. Elles font partie des 15 personnes reprises, mais aucune ne souhaite s’exprimer directement à notre micro de peur, je cite, « de dire un peu trop ce que l’on pense ! » hormis Marie-Do directrice financière.
Arrive Marc, responsable qualité, qui se retrouve à 55 ans sur le carreau qui nous lance désabusé : « J’ai fait toute ma carrière chez Desseilles, 34 ans de maison, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? »
Les salariés qui envisagent une action en justice prochainement contre le groupe chinois Yongsheng.
58 personnes se retrouve sur le carreau chez MyDesseilles. Une centaine de personnes en tout en comptant Color Biotech et Noyon.
La nouvelle société Darquer&Noyon, qui réunira les salariés de MyDesseilles et Noyon, débutera son activité à partir du 1er octobre. Pour le moment, les salariés repris par le groupe Cohez n’ont pas encore eu de contact avec leur nouvel employeur.
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