Étaples : Tous les moyens sont bons pour cette cause !
Après le drame de Boulogne-sur-Mer en début de semaine, après les chiffres du ministère de l'Intérieur dévoilés sur les violences conjugales avec une hausse de 11% des féminicides. Il est, effectivement, toujours aussi important de communiquer sur ce sujet.
Sur le parking du supermarché Leclerc d'Étaples, les clients lisent autre chose que de la pub depuis ce début de semaine :
"je travaille, mais c’est lui qui a ma carte bleue"
"Quand c'est non, c'est non"
"Il la frappe, tu le sais, tu le vois, aide là"
600 messages choc insérés sur les poignées des chariots des magasins d'Etaples, Herlin-le-Sec et Dainville. Une initiative originale portée par la brigade de gendarmerie d’Étaples, dans le cadre du mois de sensibilisation aux violences faites aux femmes.
Pour le chef d’escadron Bruno Jost, commandant de la compagnie départementale pour le secteur de Montreuil, les violences peuvent prendre de multiples formes - sexuelles, psychologiques, physiques ou financières - et doivent toujours entraîner une réaction, soit de la victime (si elle le peut), soit de son entourage.
C'est la première fois que les militaires mènent cette opération de prévention, imaginée par le groupement de gendarmerie d’Arras, en partenariat avec plusieurs magasins Leclerc. Dans les prochains jours, les boulangeries de la ville vendront leurs baguettes dans des sacs imprimés avec "un violentomètre" permettant de repérer les signes d’une relation abusive.
Si le nombre de plaintes reste stable, la gendarmerie le rappelle : les violences conjugales ne reculent pas. Et à Étaples, comme ailleurs, chaque action de prévention peut contribuer à briser le silence. C’est pour cela que le numéro 3919 (la ligne spéciale pour les victimes et les témoins de violence) est aussi inscrit en gros sur les chariots de courses.
Un site et une application qui s’appelle "Ma sécurité" existe aussi, pour discuter 24h/24h et 7j/7j avec un policier ou un gendarme afin d’être conseillé en cas de violence.
