Boulogne: après les accusations de violences, le directeur d'Haffreingue sort du silence

Boulogne: après les accusations de violences, le directeur d'Haffreingue sort du silence
L'établissement Nazareth-Haffreingue, à Boulogne-sur-Mer - Radio 6
Jérôme Noël 17:24 - 05 mai 2025

« Si ça peut crever la boule de pus qui existait, tant mieux ». Ces mots, ce sont ceux de Laurent Brunelle. Le directeur du collège-lycée Nazareth-Haffreingue, à Boulogne, prend la parole pour la première fois, après le témoignage d’anciens élèves, qui affirment avoir été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles au sein de l’établissement, dans les années 70 et 80.

Depuis une semaine, des témoignages d’anciens élèves d’Haffreingue dénonçant des violences subies il y a quarante ans secouent l'établissement privé de Boulogne-sur-Mer.

Ce lundi après-midi, le directeur du collège-lycée Nazareth-Haffreingue a pris la parole pour réagir à ces accusations.

"Il est hors de question de cacher des choses", a d’entrée précisé Laurent Brunelle, témoignant son "empathie" et sa "compassion" envers les victimes:

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Dès la parution des témoignages, le directeur affirme avoir prévenu le diocèse et assure que la consigne en interne est claire: libérer la parole des victimes.

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Le directeur en convient: l’affaire Betharam a réveillé les souvenirs. "Peut-être qu’il y a cinq ans, ces personnes n’auraient pas témoigné", analyse Laurent Brunelle, qui n'espère pas de nouveaux rebondissements: "Tout ce qui peut sortir de négatif ouvre un peu plus la blessure... Mais si ce mal peut permettre un bien, alors tant mieux."

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A-t-il lui même été témoin de violences lors de sa scolarité à Haffreingue ? Il botte en touche: "Aujourd’hui, vous venez voir le directeur de Nazareth-Haffreingue, vous ne venez pas voir l’ancien élève".

Mais si la justice l'interroge, Laurent Brunelle l'assure: il répondra. Il sera en revanche plus compliqué de fouiller dans le passé, puisque les archives de l'établissement ont été détruites "il y a 3-4 ans":

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Si Laurent Brunelle reconnaît que "tout ce qui était violences physiques existait dans beaucoup d’établissements à l’époque", il se veut rassurant quant à la situation actuelle. "Même s'il y a des professeurs qui doivent montrer les muscles, s'appuyer sur un réglement ou des sanctions, aujourd'hui il ne peut pas y avoir de violences physiques", assure-t-il.

Les réinscriptions en cours seraient même "massives", preuve selon le directeur que la confiance des familles est intacte.

Nazareth-Haffreingue compte aujourd'hui 1350 élèves et 120 membres du personnel, de la sixième à la terminale. 

Commentaires

  • Feutry le 06 mai 2025 à 13:42

    Pour les quelques témoignages négatifs, répétés à l’envie, de ceux qui affirment qu’Haffreingue Chanlaire était une prison, voir une chambre permanente de torture psychologique et un haut lieu de sévices sexuels, je crains que leur colère soit mal orientée. Je m’étonne en effet que des parents aient pu imposer à la chair de leur chair un tel établissement pour autant d’années ? On me rétorquera sans doute « que l’on osait pas en parler, qu’on pensait qu’on ne serait pas crédible, etc … » J’ai fréquenté Haffreingue Chanlaire de la 6ème à la Terminale, (bac en 1976), j’y ai reçu un enseignement de qualité avec des professeurs impliqués et attentifs et je n’ai jamais assisté à de quelconques sévices ou humiliations en cours ou en salle d’étude . Par contre tout élève perturbateur, indiscipliné, ou manifestant une visible mauvaise volonté dans l’apprentissage de ses leçons , la réalisation de ses devoirs était repris ou sanctionné. Il me semble que ceux qui parlent de bagne, d’alcatraz, … ,pour beaucoup, ne supportaient pas cette ambiance studieuse et cette discipline collective nécessaires à la transmission qualitative d’un savoir. Fallait il avoir des parents bien fermé d’esprit et peu à l’écoute de leurs enfants pour ne pas les entendre dans leurs plaintes de tels supposés sévices ? Cela m’interpelle. Et alimenter sans retenue une presse locale quotidienne avide d’en faire ses choux gras pour sans doute régler quelque compte avec une institution éducative exécrée par des journalistes orientés et partiaux , alors que les personnes mise en cause sont presque toutes décédées, j’en suis écœuré. J’appelle tous les anciens du collège et du lycée Haffreingue Chanlaire à manifester publiquement leur satisfaction et leurs remerciements pour leurs années passées dans cet établissement qui les a fait grandir et armer moralement et intellectuellement pour leurs vies d’adultes et de parents.

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