3 ans de prison mais pas d'explications claires pour le pyromane de l'institut Calot à Berck sur mer.

3 ans de prison mais pas d'explications claires pour le pyromane de l'institut Calot à Berck sur mer.
L'ancien directeur adjoint de la Fondation Hopale et des salariés ont suivi l'audience au tribunal de Boulogne sur mer.
Sébastien Foissel 07:44 - 10 juin 2022

Devant le tribunal judiciaire de Boulogne sur mer, les parties civiles attendaient beaucoup de ce procès 4 ans après les incendies qui ont semé la panique à la fondation Hopale. Mais le prévenu est resté évasif, voulant simplement prouver que le système de sécurité n'était pas, selon des rumeurs, à la hauteur !

Sébastien Foissel :

« Johnny Magniez, 32 ans, est reconnu coupable de 18 départs de feux le 9 février 2018, dont 16 en moins de 3 heures au sein de l'institut Calot.

A la barre, une seule explication : l'agent de sécurité et pompier volontaire voulait montrer que le système de sécurité n'était pas à la hauteur comme il l'avait entendu dire lors de ses rondes dans le bâtiment.

Le tribunal s'est basé sur ses aveux. Il a allumé les incendies avec un simple briquet. La vidéo-surveillance montre qu'il était à chaque fois seul et proche des départs d'incendies. Son comportement visant à retarder l'extinction du feu pour attendre l'arrivée de professionnels était au final suspect.

Un rapport de psychiatrie montre qu'il n'est affecté d'aucun trouble. On relèvera une enfance difficile et de maltraitance avant d'être placé dans une bonne famille qui l'a aimé.

Johnny Magniez a déjà réalisé un an de détention provisoire. Il effectuera sa deuxième année à domicile sous bracelet électronique. Durant 5 ans, il est interdit de porter une arme, d'être agent de sécurité ou sapeur-pompier.

Il devra en outre, plus de 56 000 euros au SDIS du Pas de Calais. 42 500 euros de préjudice d'image, de frais matériels et judiciaires à la fondation Hopale, et 2100 euros de préjudice et frais judiciaires à une patiente à mobilité réduite traumatisée par cette journée de chaos et de peurs. »

Johnny Magniez a été relaxé concernant les faits du 28 janvier qu'il n'a jamais reconnus.

A l'issue de l'audience suivie par l'ancien directeur et 4 salariés de la Fondation Hopale, la déception se lisait sur les visages.

Isabelle Faucoeur, responsable hébergement, et Jocya Charlet, responsable sécurité à la fondation Hopale, se sont confiées à Sébastien Foissel :

James Faucoeur était le directeur général adjoint de la Fondation Hopale en 2018. Lui aussi reste sur sa faim.

Le 9 février 2018, 119 personnes ont été évacuées des bâtiments, 63 pompiers ont été déployés, 70 policiers mobilisés. 2 millions d'euros de dégâts matériels ont été chiffrés et le travail n'avait pu reprendre qu'une dizaine de jours plus tard. La perte d'exploitation a été chiffré à plus de 3 millions d'euros.

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